Je suis MARATHONIEN ! (comment ai-je vécu ma course ? Je vous raconte tout içi)

Après quelques jours de repos bien mérités, je vous livre mes impressions sur cette course qui marque un changement radical dans ma vie. Puisque c’est officiel, j’ai fait mes premiers pas dans le monde des courses longues distance.

MON PREMIER MARATHON

LE CONTEXTE

Vous pouvez sauter cette première partie si vous voulez directement lire le récit de ma course un peu plus bas ^^

Comme vous le savez (ou peut être pas en fait) ma préparation marathon a été un peu particulière. Suite à un « syndrome l’essuie glace » (inflammation du TFL) diagnostiqué début janvier, j’ai enchainé les visites médicales avec mon médecin du sport : Radio, Scanner, IRM, Scintigraphie bref … La totale. Avec quasiment aucune sortie running durant deux (très) longs mois, participer au Marathon de Paris était devenu complètement utopique…
Courir un marathon sans préparation c’est aller droit dans le mur !
La déprime m’avait complètement envahi. Tous les matins avant d’aller au travail, je regardais du coin de l’œil mes chaussures de running avec un sentiment amer. Cette impuissance que je ressentais était terrible. Sur la route, par la fenêtre je voyais ces gens faire leur footing « mais quelle chance ils ont … Je donnerais n’importe quoi pour être à leur place »
Le Week-End qui suivit, direction la montagne pour un petit break ski/snow entre amis. Un matin je décide de ne pas me rendre sur les pistes avec eux, prétextant une petite séance de préparation physique. Ni une ni deux j’enfile ma paire de Mizuno, et hop je pars pour une sortie « survie ». Il faut absolument que je trouve le moyen de courir sans avoir mal, quitte à courir à 6km/h s’il le faut !
Au début la douleur est là mais supportable. Petit à petit les km défilent, mais bon… Je suis loin d’avoir une vitesse correcte. A chaque fois que je tente une accélération je sens la douleur grandir donc je ralentis aussitôt.
Bilan = > 13km ! Avec une allure ridicule certes, mais quel bonheur d’avoir pu fouler le sol sans avoir (trop) mal !
Le lendemain, je me dis que tout n’est peut être pas perdu. Je rechausse une nouvelle fois mes baskets pour une deuxième sortie test. Je me sens plus à l’aise, ma foulée est moins hésitante. Le terrain souple autour du lac d’Embrun semble quelque peu épargner mon genou… Fin de la séance 17 km entre 9 et 10km/h de moyenne. L’espoir refait surface, d’autant que la semaine qui suit j’ai une « infiltration » prévue sur mon genou (injection d’un liquide qui consiste à limiter l’inflammation) mais les résultats sont assez aléatoires.
7 jours de repos complets après l’infiltration, je pars pour une petite balade. Des douleurs un peu bizarres, par-ci par-là… L’essai n’est pas vraiment concluant. Je rentre chez moi un peu déçu mais avec l’intention de retenter l’expérience dans deux jours. La sortie suivante est beaucoup plus rassurante. Je cours dans un parc près de chez moi, je ressens quelques gènes au genou (il paraît que c’est normal) mais pas de douleurs notoires, nous sommes à deux semaines du marathon de Paris… Vous voyez où je veux en venir 😉
Je reste prudent durant les jours suivants. J’effectue chaque sortie à allure « réduite » sur terrain souple, suivi d’un glaçage sur le genou une fois à la maison.
Les sensations reviennent petit à petit … Ma décision est prise … Je m’alignerai sur le départ du marathon de Paris le 9 avril prochain ! (soit dans moins de 15 jours).
Le chrono sera certainement très médiocre au vu de ma non préparation, mais j’ai bien l’intention de devenir marathonien cette année. Peu importe le temps qu’il me faudra pour franchir la ligne d’arrivée. Cet objectif, je me le suis fixé il y a plus de 6 mois et je compte bien y parvenir.

Rendez-vous le 9 Avril sur les Champs Elysées 😉

 

L’AVANT COURSE

C’est accompagné de ma femme et plusieurs amis que j’ai pris le train direction Paris le vendredi matin (3 jours avant la course). Mon pote Guilhem, cycliste de formation et aussi coureur, va également participer à ce marathon (on s’est inscrit ensemble). Nous allons en profiter pour visiter un peu Paris et passer du bon temps entre amis avant le défi qui nous attend ce dimanche.

Vendredi (J-2)

A peine arrivés, direction le salon du Running afin de récupérer mon dossard et flâner un peu autour des différents stands où toutes les marques d’équipementiers sont représentées. Le salon est immense, j’ai envie de tout acheter mais pas question de courir dimanche avec un vêtement que je n’aurais pas testé auparavant. On terminera par un bref passage sur le stand ASICS (partenaire principal de l’événement) pour s’essayer aux différentes animations avant d’aller manger un bout sur « les Champs » (et surtout faire le plein de glucides pour moi).
L’après midi petite balade, je terminerai la journée par un léger footing de 5km dans le parc des Tuileries sous un beau soleil.

IMG_2173
Parc des Tuileries, dernier footing avant le marathon

Samedi (J-1)

La pression monte d’un cran.
Le matin visite du musée du Louvre. Après avoir pas mal marché je décide de faire un vrai break l’après midi (j’ai quand même 42 bornes à faire demain). Je retourne donc à l’appartement à deux pas des Champs Elysées. Je prépare tout pour demain. Cela fait une semaine que je me balade avec ma bouteille d’eau dans le but de m’hydrater constamment. Je me sens reposé mais je piétine… Je commence à perdre patience, je veux en finir et courir ces 42km !
La journée est presque finie. Je pars faire une dernière balade en solitaire pendant que les copains continuent leur visite de Paris. Comme un acte symbolique, je décide d’aller voir la ligne d’arrivée. J’y suis, je me dis que demain je la franchirai avec panache (ou pas) mais je la franchirai c’est sûr. Hors de question de jeter l’éponge… Un ultime plat de pâtes pour le diner, je vérifie une dernière fois que tout soit prêt pour demain :

IMG_2192
Check de l’équipement
  • Dossard
  • Ravito (barres/gels)
  • Chaussures
  • Chaussettes
  • Montre
  • Cardio
  • Visière
  • Lunettes
  • Crème anti frottement

Tout est ok, il est temps d’aller dormir, demain je compte bien devenir marathonien.

Dimanche: Le grand jour

La nuit fut bonne, je me réveille avec l’impression d’avoir bien rechargé les batteries. Avec Guilhem nous prenons notre petit déjeuner d’avant course. Ça commence à s’activer dehors, je jette un coup d’œil par la fenêtre. Les premiers concurrents sont là. Certains s’échauffent. Les « pros » ne vont pas tarder à prendre le départ. Nous descendons sur « les Champs » pour rejoindre nos SAS respectifs (places des coureurs sur la ligne de départ en fonction du temps qu’ils comptent mettre). Je suis dans le SAS 3H45, le temps que j’avais prévu de réaliser au moment où je me suis inscrit il y a quelques mois, à la suite d’une préparation sérieuse (qui a finalement été quasi-inexistante). Cela veut dire que je ne pourrai pas partir à la vitesse à laquelle j’avais prévu, sous peine d’exploser en plein vol. Je compte bien me caler sur ma montre afin de limiter la casse et tenter de finir juste sous les 4H de course, ce serait déjà beau pour un premier marathon sans réelle préparation. Du moins, c’est ce que la raison voudrait que je fasse…

 

LE DEPART – 10ème Km

Les coureurs des SAS précédents sont déjà partis. Le speaker nous demande d’avancer jusqu’à la ligne de départ. Mon cœur s’emballe, je me place en première ligne. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais je veux absolument voir cette première longue ligne droite qui se dresse devant moi.

GO c’est parti !

Je déclenche ma montre et j’essaie tout de suite de trouver mon rythme. Mon rythme… Mais quel rythme ? Le rythme pour faire quel temps ? Celui que j’avais prévu (3h45) est inenvisageable, mais qu’est ce que je vaux vraiment aujourd’hui ? Je n’en sais rien en fait. Le temps de me poser tout un tas de question je vois énormément de coureurs me dépasser. Ma montre sonne, déjà un km de parcouru, à 4’59’’ de moyenne ! (Soit le rythme de course d’une personne visant 3H30) C’est beaucoup trop rapide ! Je vais me griller dès le début, il faut que je me calme. La clé dans un marathon (et on me l’a assez répété) c’est de maintenir une allure identique tout au long de la course. Les secondes gagnées au début se payent double à la fin. D’autant qu’il y a ce fameux « mur » au 30ème km que tout le monde redoute… l’endroit de la course où le corps commence à lacher.

Je réduis ma vitesse de course, vérifie ma montre et là, c’est le drame… La montre a « buggée ». Elle affiche n’importe quoi (et il faut que ça arrive juste aujourd’hui !?). Ok j’essaie de me détendre, il va falloir que je me cale sur mes sensations, je ne vais pouvoir compter que sur ça. Oui mais c’est facile à dire, je sais ce que je vaux sur un semi Marathon, mais je n’ai jamais couru plus de 21km (merci la blessure au genou). Donc au 22ème km comment vais-je gérer ça ? Bon on verra bien…

Les premiers Km défilent assez vite, j’essaie de ne pas me laisser embarquer par tous ces coureurs qui me dépassent et qui me semblent courir beaucoup trop vite pour des gens qui veulent terminer en 3H45… Sur mon poignet droit, j’ai un bracelet « Pace your race » qui m’a été remis à l’inscription et qui affiche les temps de passage que doit avoir quelqu’un qui vise 3H45. Il affiche seulement des temps intermédiaires (tous les 5km) mais c’est déjà ça… il me permettra de faire un point tous les 5km en vérifiant le chrono à ma montre (la seule donnée qui fonctionne).

Au 5ème km, j’ai presque 2 minutes d’avance sur le temps inscrit sur mon bracelet… Aiie mon rythme est encore bien trop élevé ! D’autant que je suis sensé aller moins vite que le temps inscrit sur ce bracelet ! Je commence à me dire que je me suis emballé et que je vais le payer très cher sur la fin de course. Je panique sans même corriger mon allure, je cours, je cours sans trop savoir quoi faire, l’erreur est déjà faite. Pour autant les jambes ont l’air d’être plutôt fraîches (en même temps je n’ai même pas fait un quart du parcours).
On entre dans les Bois de Vincennes, je profite un peu des fanfares et de l’ambiance, j’oublie temporairement mon problème en me disant « tu verras bien plus tard »

FullSizeRender-2 - copie
Facile le marathon ! Je fais le malin alors que ça vient à peine de commencer…

11ème Km – 20ème Km

Second check point. Au 10ème km je suis toujours sur le même rythme, je commence à faire des calculs dans ma tête et je me mets à rêver. Je rêve d’une course sans encombre où j’arrive à tenir ce rythme effréné jusqu’à la fin. Les concurrents autour de moi semblent se figer, tout le monde a trouvé son allure. On avance en peloton, les dépassements se font rares. On dirait que la vraie course peut commencer.

FullSizeRender
Maitrise totale, concentré ^^

21ème Km – 29ème Km

Je passe l’arche du semi marathon, un coup d’œil à ma montre. Trop vite, beaucoup trop vite ! Qu’est ce que je suis en train de faire ? Qu’est ce que je veux me prouver ? Que je suis capable de « claquer » un chrono sans préparation ? « Soit sérieux Seb, ce n’est pas possible ! » le doute s’installe…

22ème km, ça y est, je suis dans l’inconnu. Je n’ai jamais dépassé cette distance. Pourtant je me sens bien, du moins je crois. On approche des quais de Seine. 24ème km, j’entends mon nom et une agitation certaine sur le coté droit, ma Femme et mes amis sont là !
« Allez Séb !! »
« Allez mon cœur !! »
« T’es une machine Séb !! » 😉

Ces encouragements me font tellement de bien. La fatigue est là, elle est bien là, mais jusqu’au 27ème km je me sens porté par ces phrases qui tournent en boucle dans ma tête. Je prends mon avant dernier gel. Je me dis que ça va le faire.

FullSizeRender-2
On dirait que mes muscles veulent sortir de mon corps … c’est bon signe ça ?

30ème Km – 33ème Km

J’aperçois le panneau affichant le 30ème km, la tour Eiffel sur ma gauche comme un symbole. Ce fameux kilomètre 30, là ou le corps commence à lâcher pour la plupart des coureurs, mythe ou réalité ? J’ai tellement entendu d’histoires qui finissent mal et toutes commencent à ce niveau là de la course. Pour beaucoup le marathon débute ici.
Je fais un check rapide de mon état général. Tout me semble correcte, j’arrive à maintenir mon allure. Les muscles tirent un peu mais rien d’alarmant, et puis après 30km de course c’est tout de même logique. Je regarde autour de moi, je réalise à peine que depuis le 27ème km énormément de personnes ont explosé. La moitié du peloton est en train de marcher, le regard en direction du sol. Je les plains, j’essaie tant que je peux de remotiver ceux qui semblent les plus abattus avec une légère tape sur l’épaule « allez on s’accroche, on repart en petit footing au moins ! » Mais quand le corps dit stop il ne reste malheureusement plus grande chose à faire… Je me dis que j’ai de la chance, je suis épargné. Je recommence à rêver, j’imagine la ligne d’arrivée, je me vois la franchir en explosant le chrono. Un chrono que j’avais prévu de réaliser après une préparation acharnée que je n’ai même pas pu entamer. C’est fou… c’est peut être ça un jour « où tout roule » où tous les voyants sont au vert. Un petit sourire en coin s’installe sur mon visage. Un léger faux plat montant se dresse devant moi, emporté par la fougue, j’attaque en réduisant la foulée mais en maintenant l’allure quand…

 

34ème Km – 38ème Km

…Tout bascule.

Une douleur violente se fait ressentir au mollet, « Merde, un début de crampe ! » Je panique, je ralentis significativement mon allure pour ne pas laisser la crampe m’envahir et me contraindre à marcher. Je m’empresse de boire le fond de la bouteille d’eau que je traîne avec moi depuis le dernier ravitaillement. Rien n’y fait, la douleur persiste et s’amplifie. Je viens de passer le 34ème km « Non pas maintenant ! Pas si proche du but … » Il me reste un peu moins de 8 km à parcourir, Il va falloir serrer les dents et puis je suis là pour ça après tout non ? Pour me dépasser. C’est maintenant que je dois mériter et aller chercher mon chrono !
Je donne tout ce que j’ai pour accélérer et reprendre une vitesse convenable. Je ne parviens pas à reprendre mon rythme de tout à l’heure mais je limite la casse. Cependant mon corps ne me fait pas de cadeaux, tous mes muscles lâchent un à un, c’est une véritable spirale infernale. Les crampes se manifestent dans tous les sens ! Mollets, quadriceps, trapèzes, biceps, pectoraux ! « Non mais j’hallucine, j’ai l’impression que tout est en train de céder ! »
J’entends plusieurs fois des encouragements accompagnés de mon nom provenant de la foule « Allez Sébastien ! » Le public à l’habitude de donner de la voix et d’encourager ceux qui semblent être le plus en difficulté pour les remotiver… Pas de doute, ces encouragements sont bien pour moi, mon visage ne doit pas mentir, il est déformé par la douleur, les dents serrées, le tête qui flanche, difficile de cacher ma détresse. On me tape dans la main, je remercie ceux que je peux tant bien que mal, « ok c’est donc ça le mur… » Cette fois-ci c’est bien mon tour. Je regarde ma montre, il faut que j’accélère, que je m’accroche. Je pense à la ligne d’arrivée, à ma femme et mes amis qui m’attendent et qui seront certainement fiers de moi si je tiens bon.

39ème Km – 42ème Km (Arrivée)

La douleur est terrible, mon corps est à la limite de l’implosion. Je sens que j’ai ralenti, mais que je peux encore réaliser un bon chrono. J’ai envie de marcher… de boire, j’ai la gorge sèche et le dernier ravitaillement est passé. J’aperçois un coureur pas très loin de moi qui a une gourde à la taille. Je m’approche de lui avec l’espoir d’abreuver un peu ma soif. Il répondra sans hésiter à ma requête « Fais-toi plaisir mec, on y est presque, bois tout si tu veux » Je le remercie comme s’il m’avait sauvé la vie (et c’est presque le cas) car il reste un peu moins de 3km, et sans eau cela m’aurait été impossible de continuer à courir. C’est aussi ça l’esprit marathon.

Une tape sur l’épaule et je laisse ce généreux coureur anonyme derrière moi. Je suis à bout, mon corps est à bout, mais mon mental ne lâchera pas. Mon cerveau a reçu l’objectif de franchir cette ligne le plus rapidement possible, c’est lui qui donne l’ordre à mes jambes de continuer à courir malgré la douleur intense. Mes jambes n’en peuvent plus, mais ma tête en a décidé autrement. Ma foulée est moche à voir, je fais tout ce que je peux pour aller vers l’avant, je prends même la corde (chemin le plus court) dans les virages. Un dernier virage, ça y est je la vois ! Encore 200m et je serai marathonien. Je regarde une dernière fois le chrono à ma montre, un vif sentiment de joie m’envahit, mon acharnement a payé, j’ai bien limité la casse sur ces derniers kilomètres. Je voudrais finir en accélérant encore et passer cette ligne d’arriver en « sprint », je donne l’ordre à mes jambes de le faire mais rien ne se passe. Bon ok j’en ai déjà beaucoup demandé c’est vrai…

Je foule le tapis vert qui matérialise les derniers mètres avant l’arrivée.
Je lève les bras au ciel… je serre le poing, je suis MARATHONIEN !

En 3H48 je suis venu à bout de cette distance mythique. Je suis terriblement fier. J’ai donné tout ce que j’avais, je n’aurais pas pu faire mieux, ne serait-ce que d’une seconde. Je suis allé au bout. C’est ce sentiment que je suis venu chercher ici.

IMG_2247
Juste avant l’arrivée, obligé de faire croire que tout va bien ^^

« L’after Race » ou la lutte après la course

Je viens de passer la ligne, mais à ce moment précis je rêve d’une bouteille d’eau et je suis prêt à m’affaler par terre. J’avance droit devant moi tel un zombie, un bénévole me tend un truc en plastique vert.
« Qu’est ce que c’est ? »
« Un Poncho » me lance t-il
Un poncho… alors qu’il fait 26 degrés… je l’attrape sans trop cogiter et continue d’avancer, moi ce que je veux c’est de l’eau bordel !
Devant moi se dresse une ligne de bénévoles, j’avais presque oublié la remise des médailles. Je me souviens que @Annedubndidu (bloggeuse running) est censée en faire partie, Je la repère très vite et me dirige vers elle « Bravo Sébastien » me dit-elle en me remettant ma médaille. Un grand et large sourire, j’immortalise ce moment par une photo avec mon portable « Top ! Merci Anne 😉 »
Je continue mon chemin, on me remet mon tee-shirt de « Finisher », Enfin j’arrive au ravitaillement. J’attrape une bouteille d’eau et une banane (je galère à porter mon poncho, mon tee-shirt et mon ravito…)
J’appelle ma femme qui doit se trouver avec mes amis que je me languis de retrouver pour partager ma joie. Ils n’ont pas le droit de rentrer dans le SAS d’arrivée, je dois donc me diriger vers la sortie. Je passe par la première échappatoire que je vois et m’écroule par terre à un angle de l’avenue Foch. « Venez me chercher je suis allongé par terre je ne peux plus bouger » les crampes ont accaparé tous mes muscles, je n’ai même plus la force de mâcher ma banane que je finis par jeter par terre. Le froid commence à envahir mon corps qui se met à trembler (bon j’ai compris à quoi sert le poncho finalement).
Quelques minutes passent avant que ma femme et mes amis me retrouvent allongé sur le sol en train d’agoniser. Ils me félicitent, on plaisante un peu sur mon état qui est pitoyable ^^
C’est accroché à leurs cous que j’accomplirai les 15min de trajet qui nous séparent de l’appartement. J’apprends sur le retour que mon pote Guilhem boucle son marathon en 3H59, encore bravo à lui, je suis heureux que l’on ait tous les deux fait une belle course.

IMG_2196
Remise de la médaille par la blogueuse @annedubndidu
IMG_2248
Là ça fait moins le malin … je ne tiens plus debout !

C’était une superbe expérience. J’ai pu profiter au maximum de ce marathon au sein d’une des plus belles villes du monde. Très satisfait également de mon chrono et de la performance.

IMG_2197
Une dernière photo sur les Champs Elysées, sans assistance pour tenir debout svp !

Un très grand merci à ma Femme, mes amis présents sur la course, et tout ceux qui m’ont envoyé des messages d’encouragement tout au long de la journée.

Maintenant place à un peu de repos avant la reprise de l’entrainement.

L’ HALF IRONMAN d’AIX EN PROVENCE c’est bientôt … rdv le 14 Mai…

5 commentaires sur « Je suis MARATHONIEN ! (comment ai-je vécu ma course ? Je vous raconte tout içi) »

Répondre à Jean-Pierre Flores Annuler la réponse.